SAINT-GILLES – ÎLE DE LA RÉUNION
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[Présentation] [Découpage] [Principales notions] [Exploitation pédagogique] [Documentation] [La
série Paysages] |
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La
propriété Villèle Desbassayns au XIXe siècle (lithographie) Image extraite de http://www.20desamb.com/litho.jpg |
La
propriété Villèle Desbassayns à Saint-Gilles sur l’île de la Réunion, est une
plantation coloniale de canne à sucre dont les produits sont destinés
exclusivement à la métropole. Elle est cultivée par des esclaves noirs, puis,
après 1848, par des travailleurs venus d’Inde. Dans les années 70, leurs
descendants se partagent les champs de canne à sucre. Mais la culture est en
déclin et les parcelles, trop petites, ne suffisent pas à nourrir les
paysans. Sur les terres qu’ils ont conservés près de la côte, les grands
propriétaires construisent des équipements destinés aux touristes venus de
métropole. Malgré les mutations, les rapports sociaux et économiques n’ont
pas changés depuis l’époque coloniale. |
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PRÉSENTATION
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Référence aux programmes°: Collège (6e et 4e) et Lycée (2e
) La France, les départements et territoires d’outremer. L’aménagement du territoire. Les
littoraux. Les domaines chauds humides. |
Générique: Conception :Jean Loïc Portron. Réalisation : Jean Loïc Portron, Pierre Zucca. Production : JBA production/La Sept/INA, 1995 Durée totale : 23 minutes 50 secondes |
Objectifs
« Paysage »
est une série qui propose une lecture détaillée des paysages. Elle permet non
seulement de comprendre la formation des paysages par l’interaction de
l’homme et du milieu mais montre aussi que le paysage est révélateur des
transformations d’une société, de son mode de vie et de son économie. Chaque
film est consacré à un paysage particulier. Le principe est de partir d’un
point d’observation fixe qui est découpé en plusieurs espaces. Chaque espace
est analysé et les informations qu’il apporte sont confrontées à des
documents variés tels que photographies aériennes, documents historiques,
interviews. Des schémas, des croquis, des cartes et des commentaires viennent
expliquer l’évolution historique de chaque espace et l’organisation de
l’ensemble du paysage en replaçant chaque fait dans son contexte. Enfin,
l’avenir du paysage et des hommes est largement évoqué. La mise en
perspective à plusieurs échelles des informations offre une vision du paysage
et de la société qui dépasse très largement le cadre local. « Saint-Gilles »
montre que les mutations économiques lisibles dans le paysage réunionnais
cachent une permanence des rapports sociaux et économiques. |
Vocabulaire
prérequis
Colonie, alizé, ravine, colon, concession, nègre marron,
savane, golf. |
Mots
clés
Métropole, colonie, Compagnie des Indes, plantation, canne
à sucre, géranium, esclavage, exode rural, tourisme. |
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DÉCOUPAGE
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Ci-dessous
découpage minuté des séquences du film. On trouvera un découpage plus
détaillé comprenant la totalité des commentaires du film en cliquant
ici. |
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Introduction : l’île de la Réunion |
0’30’’ |
Situation |
1’25’’ |
Description. |
2’30’’ |
Histoire |
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Une plantation de canne à sucre |
4’35’’ |
Le point d’observation
Saint-Gilles est la région
la plus représentative de l’évolution de l’île. Le point
d’observation à mi-pente, axé sur la montagne, fait voir une pente régulière
continue, de 1500 mètres de dénivelé. Face à la mer, les champs de canne à
sucre puis la savane, enfin, tout en bas, les maisons de
Saint-Gilles-les-Bains. |
5’15’’ |
La propriété Le point de vue est
situé sur la propriété Villèle Desbassayns, l’une des plus anciennes
plantations. La photographie aérienne montre deux ravines limitant son
territoire. Cartes, images actuelles et anciennes décrivent la maison du maître, le camp des
travailleurs, l’usine et la chapelle construite à l’apogée de la plantation
par Madame Desbassayns, alors la plus riche propriétaire de l’île. À sa mort
Madame Desbassayns laisse un testament qui établi la présence de 284
esclaves. |
6’52’’ |
L’esclavage Pour satisfaire l’Europe en sucre, les planteurs importent
d’Afrique à bas prix des esclaves noirs, habitués au climat tropical, et
facilement renouvelables. Ceux qui fuient la plantation, les nègres marrons,
se réfugient dans les hauteurs, dans un monde fermé sur lui-même. Des
descendants de marrons témoignent de leur fierté d’être marron et de leur
sentiment du maintient d’une forme d’esclavage. |
8’40 |
La diversité de la population Des sanctuaires chrétiens et hindouistes témoignent de
l’arrivée, par vagues successives, de populations venues d’Europe, d’Afrique
ou des Indes où des travailleurs sont recrutés pour remplacer les esclaves
libérés en 1848. Des visages d’enfants témoignent de la diversité ethnique. |
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L’organisation
du paysage |
9’45’’ |
Une photographie aérienne montre l’étagement du paysage. |
10’00’’ |
Les Hauts La zone comprise entre 800 et 2000 m est considérée comme
hostile, sans intérêt économique jusqu’à la fin du XIXe siècle où la montagne
change d’aspect avec la culture du géranium. Un planteur décrit la culture,
la cueillette et la distillation à l’alambic du géranium pour la fabrication
d’essence entrant dans les parfums français. En 1963 les cours s’effondrent
brutalement sous l’effet de la concurrence de la Chine et de l’Égypte.
L’avenir des Hauts redevient incertain. |
11’27’’ |
La mi-pente Une carte indique les champs de canne à sucre, installés à
mi-pente (300-800 mètres). Un survol de cette région en souligne la
monotonie. Le peu de terre que la canne délaisse ne suffit pas à nourrir la
population de l’île. En échange du
sucre dont elle tire de bénéfices substantiels, la métropole subvient aux besoins
alimentaires de la Réunion. La canne à sucre occupe 51 % des terres
cultivables. 90 % des produits qui en sont tirés sont exportés vers l’Europe.
L’économie de la canne, dépendante de l’extérieur, est en déclin depuis la
fin des années 70. |
12’50’’ |
Aujourd’hui la plantation est morcelée en petites
exploitations, attribuées à des cultivateurs, descendants des esclaves, ou
des travailleurs recrutés en Inde. La redistribution des terres veut
encourager une agriculture familiale qui produirait les fruits, les légumes
et la viande dont l’île a besoin pour s’alimenter. Mais les exploitations,
trop petites pour être rentables, poussent à l’exode rural. |
14’25’’ |
La
Savane |
15’35’’ |
Le
littoral |
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L’eau transforme la savane |
17’05’’ |
Apparemment sans utilité, la savane est pourtant conservée
par les derniers propriétaires de la plantation. Grâce à l’irrigation un golf
et un jardin exotique y ont été créés, permettant la création d’emplois pour
les jeunes. |
19’40’’ |
Une carte montre la montagne creusée pour pallier à la
sécheresse, de manière à basculer vers l’ouest l’eau qu’on trouve en
abondance sur l’autre versant. Officiellement il s’agit de développer
l’agriculture. Mais la savane et les agglomérations en seront les premiers
bénéficiaires. |
20’10’’ |
La savane semble destinée à des opérations immobilières ou
touristiques. L’irrigation et sa proximité du littoral lui confèrent une
valeur nouvelle. |
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Conclusion : |
21’00’’ |
La canne était autrefois au cœur du paysage. Aujourd’hui
le paysage qu’elle a construit se délite. Le centre devient périphérie. Le
beau, l’utile ce n’est plus les champs de canne mais la plage, les montagnes.
Le passage d’une économie de plantation à une économie touristique transforme
le paysage. Mais les rapports sociaux et économiques demeurent : le
développement de l’île profite surtout aux riches et laisse les plus démunis
de côté, il reste décidé par et pour la Métropole. |
23’50’’ |
Fin. |